l'association "La Laïcité, ma liberté" lance une campagne sur Genève: TDG

La Tribune de Genève rapporte la campagne lancée par l'association La Laïcité, ma liberté qui a été créée par le libre penseur Pierre Gauthier. 

Une réaction aux 4 référendums qui ont attaqués la nouvelle loi sur la laïcité de l'Etat (LLE) genevoise.

Association La Laïcité, ma liberté

Pierre Gauthier, député au Grand conseil genevois et membre de l'association dont il est l'un des instigateurs s'exprime dans la Tribune de Genève (TDG). Il explique le but de l'association non partisane qui veut défendre la laïcité et soutenir la nouvelle loi sur la laïcité d'Etat de Genève (LLE) éditée ce 26 avril 2018. L'objectif est de se faire connaître, et faire connaître leur position en faveur de la laïcité porteuse de la liberté, et rassembler un maximum de soutiens autour de cette question d’ici la fin de l’année 2018.

La LLE en 15 Articles

La LLE comporte 15 articles sur 4 chapitres qui couvrent  les principes, les relations entre l'autorité et les organisations religieuses, le dialogue l'information et la relation avec l'enseignement et enfin quelques dispositions finales  et transitoires.  Outre la neutralité religieuse de l'Etat, c'est aussi la gestion des contributions religieuses volontaires par les finances, la gestion du culte entre la voie publique et privée, les signes ostentatoires , l'aumônerie religieuses et philosophique, la gestion des biens incamérés, le contrôle des dérives sectaires, et l'enseignement du fait religieux dans les écoles qui sont traités.

4 comités contre la LLE

Quatre groupes ont lancé un référendum de protestation contre la LLE: le comité Laïcité démocratique, le comité féministe, un comité de droits humains et un comité responsable de l'action syndicale. (voir l'article sur Le Temps du 15 mai 2018) Tous se réfère principalement à l'Art 3 sur la neutralité religieuse de l'état qui limite les signes ostentatoires des membres du Conseil d'état, d'un exécutif communal, ou des magistrats.  

Le réseau laïque romand neutre

Le comité du Réseau laïque romand regroupant des défenseurs de la laïcité a décidé de ne soutenir ni les référendums demandant l'abrogation de la loi dite "Maudet", loi sur la laïcité de l'Etat (LLE), ni de s'y opposer car il désapprouve entre autre, le maintien d'une contribution religieuse volontaire.

La position de la Libre Pensée romande

L'association qui a regroupé les associations de Genève et du canton de Vaud depuis ce premier janvier 2018, encore faible dans son organisation n'a pas exprimé sa position. Mais si vous demandez au président Thierry Dewier, les avis sont partagés au sein de l'association et malheureusement, peu de consultations ont été possibles pour synthétiser une position collégiale. La réglementation des signes ostentatoires de la LLE que défend " la Laïcité, ma liberté " est tout à fait acceptable. Mais quand elle défend des articles qui institutionalisent la collecte des impôts au nom de l'église, l'enseignement du fait religieux dans les écoles, la réglementation de l'usufruit de bâtiments publics, il est plus difficile de la suivre. Cela risque fort de devenir un pied dans la porte et le retour du communautarisme et d'un enseignement plus religieux à terme.

Si la laïcité doit être une séparation de l'état et des Eglises, on voit mal comment le privilège de collecter les impôts et d'enseigner un fait religieux dans un état qui répertorie près de 400 communautés religieuses va garder cette égalité du citoyen. Il est vrai que cette loi va surtout servir à écarter les nouvelles religions ancrées dans leur vestimentaire identitaire et consolider les anciens cultes helvétiques. 

TD