Pour Andreas Kyriacou, président de l'Association suisse des libres penseurs, qui a promu le référendum, une chose est claire: "Les électeurs lucernois corrigeront la mauvaise décision du conseil cantonal et rejetteront la subvention de l'État pontifical."

Les libres penseurs sont intervenus alors qu'aucun parti n'avait pris le référendum seul. Ils ont invité les politiciens de tous les partis à former un comité conjoint. Douze représentants de GISO, PS, Jeunes Verts, Verts, Jeunes PVL, PVL, FDP et Jeunes UDC de tout le canton se sont rapidement mis d'accord sur une approche commune.

Deux fois et demie le nombre de signatures en deux fois moins de temps de collecte

La collecte des signatures a commencé le 1er mars, soit 30 jours après le début de la période référendaire. En deux fois moins de temps, les libres penseurs et les partis impliqués ont récolté deux fois et demie le nombre de signatures nécessaires.Deux fois et demie le nombre de signatures en deux fois moins de temps La collecte des signatures a commencé le 1er mars, 30 jours après le début du délai référendaire. Les libres penseurs et les partis participants ont ainsi recueilli deux fois et demie le nombre de signatures nécessaires en deux fois moins de temps.Un signe pour une séparation claire de l'Église et de l'État.

Pour Samuel Kneubühler, membre du groupe régional des Libres Penseurs de Suisse centrale, il est clair que le vote aura un effet de signal: "Le fait que les passants nous aient littéralement arraché les formulaires des mains montre que la population est beaucoup plus laïque que le parlement. Nous sommes convaincus que le projet de loi sera rejeté et que les Lucernois enverront ainsi un signal important pour la séparation de l'Église et de l'État." La présidente du groupe parlementaire PVL, Claudia Huser, a ajouté: "Nous avons soutenu le référendum parce que nous sommes en faveur d'une séparation claire de l'Église et de l'État. Le nombre de signatures en si peu de temps montre que cette préoccupation émeut aussi la population".

Le conseiller cantonal PS David Roth critique également la décision en termes de politique financière: "D'abord le canton coupe l'argent aux personnes qui dépendent des bourses d'études et des réductions de primes, et maintenant, il veut le donner au très riche Vatican. C'est absurde." Et pour Gian Waldvogel, conseiller cantonal des Verts, c'est également clair: "Le nombre inhabituellement élevé de signatures montre que les Lucernois ne veulent pas donner l'argent des impôts pour la caserne du Vatican."

Merci aux partis et aux administrations

Andreas Kyriacou se réjouit non seulement du succès de la collecte et du fait que les Libres-penseurs ont prouvé qu'ils sont capables d'organiser un référendum, mais aussi de la coopération entre les partis de la campagne. Selon M. Kyriacou, cela montre que les préoccupations séculaires bénéficient d'un large soutien. M. Kyriacou remercie tout particulièrement le secrétaire du PS, Sebastian Dissler, qui pendant trois semaines a compté le flot quotidien de cartes de signatures et les a triées par municipalité, ainsi que les administrations municipales, qui ont certifié les signatures très rapidement.